Un centre de soins pour la faune sauvage

Riche de son patrimoine historique, culturel et paysager, la Dordogne est un département qui dispose aussi d’une grande biodiversité. Mondialement connu et au coeur du développement économique, notre territoire est unique car il bénéficie d’une extraordinaire mixité de milieux, de paysages. Nous sommes convaincus que protéger cette richesse naturelle est à la fois un devoir et une opportunité car dans les années à venir cela sera certainement un argument majeur et supplémentaire de l’attractivité de la Dordogne.

Malheureusement la faune sauvage paie un lourd tribut à l’activité humaine (collision routière, empoisonnement, électrisation, blessures par armes à feux, piégeage, perte d’habitats naturels…) La plupart des animaux blessés succombent par manque de soins ou par des gestes inadaptés de personnes bien intentionnées qui les recueillent illégalement (code de l’Environnement).

Certains périgourdins n’hésitent pas à faire des kilomètres pour rapatrier un animal blessé qui, souvent, meurt pendant le trajet (trop long ou impactant) ou en arrivant sur le lieu de prise en charge. Les centres de soins multi-espèces les plus proches sont ceux :

  • d’Audenge (gérés par la LPO et financés par le Conseil départemental de la Gironde) à 2h de Périgueux (trajet le plus rapide avec péages)
  • celui de Torsac en Charentes (géré par Charentes Nature et aidé en partie financièrement par le CD 16) à 1h20 de Périgueux
  • et celui de Verneuil sur Vienne (SOS Faune Sauvage) à presque 1h30 de Périgueux.

En dordogne, un centre de soin spécifique pour les Hérissons existe sur Bergerac (GAÏA). À l’Est du département aucune structure n’existe.

Ces centres de soins sont, chaque année, de plus en plus sollicités. Surchargés, ils n’ont plus la capacité d’accueillir tous les animaux blessés, malades ou affaiblis trouvés en Dordogne.

À ce titre, nous précisons que venir en aide à la faune sauvage en détresse est un geste compensatoire et de réduction de nos impacts sur la biodiversité. En effet, il ne s’agit pas d’agir contre nature mais de tenter de compenser les pertes d’individus d’espèces souvent protégées, victimes d’activités humaines.

A l’heure où l’environnement est au coeur des débats, où l’on reconnaît le rôle anthropique dans la disparition d’espèces, il y a urgence. Ainsi, nous, associations de protection de la nature en Dordogne ou qui accueillons la faune blessée de la Dordogne, souhaiterions vous proposer une alternative, ou société civile et pouvoir public s’associent pour une plus grande efficacité : la réalisation d’un centre de soins dimensionné à notre département et à sa capacité d’investissement.

Nous savons le Département est attaché à la protection de la biodiversité, notre bien commun, à notre cadre de vie, et sommes persuadés que ce manque de structure en Dordogne ne reflète pas l’image que l’on peut avoir de notre Périgord. Ce projet devra s’inscrire dans le réseau des centres de soins reconnus et encouragés par le Région Nouvelle Aquitaine.

Ce Centre aurait également un écho retentissant au sein de la communauté anglo saxonne bien implantée et représentée chez nous, très attachée à ce type de démarche au Royaume-Uni. C’est autant de futurs bénévoles qui participeront à cette réalisation inter-générationnelle.

Au-delà de l’aspect sanitaire, ce type de structure sera aussi un lieu de pédagogie extraordinaire, de transmissions d’informations sur la biologie, sur les habitats des espèces et sur la biodiversité d’une façon générale.

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