La Grue cendrée (Grus Grus)
La Grue cendrée est l’un des plus grands oiseaux d’Europe. Une envergure de plus de 2 m pour un poids de 4 à 6 kg. Son nom de « cendrée » lui vient de sa couleur à dominante grise, couleur cendre, relativement uniforme. L’adulte présente une tête plus contrastée avec du noir et du blanc. Une calotte rouge située au sommet de la tête est également plus ou moins visible selon la saison. Cette zone n’est pas constituée de plumes rouges, mais au contraire, résulte d’une absence de plume. La couleur rouge est due aux vaisseaux sanguins particulièrement nombreux à cet endroit et qui affleurent sous la peau.
Taille : Environ 1,20 m de hauteur.
Nourriture : Omnivore. Elle peut se nourrir de crustacés, amphibiens et petits rongeurs. Pendant l’hiver, elle se nourrit davantage de végétaux.
Reproduction : Le couple, uni pour la vie, niche de façon solitaire sur de vastes étendues de marais ou forêts marécageuses. Le nid est une grande plateforme faite d’herbes sèches, sur le sol. La femelle dépose un ou deux œufs. L’incubation dure environ 4 semaines, assurée par les deux parents. Les jeunes effectuent leurs premiers vols à l’âge de 2 mois, mais ils restent avec les parents jusqu’à la fin de l’hiver.
Leur périple migratoire ?
Les grues se reproduisent dans le Nord de l’Europe, en Scandinavie en par&-culier. A l’automne les Grues cendrées se rassemblent et entament un long voyage qui les conduira vers le sud, jusqu’en Espagne. Certaines d’entre elles resteront dans les Landes de Gascogne où elles passeront l’hiver si la nourriture est suffisante. Elles profitent de la maïsiculture et des 2 grandes zones humides à Captieux et dans la Réserve Naturelle D’Arjuzanx. Vitesse de vol : 40 à 80 km/h en moyenne. Si les vents sont porteurs et puissants, la grue se déplace à plus de 100 km/h. La grue peut donc traverser la France en une journée !
Pendant les migrations, l’oiseau traçant la route en tête du V n’a devant lui que l’horizon illimité. Mais les autres, en position décalée, ont aussi devant eux l’espace vide. De temps en temps, la meneuse laisse la place à une autre, et reprend un grade plus modeste dans le vol. Les anciens voyaient dans ce manège un grand sens de la responsabilité et un symbole évident de démocratie. Elles rompent cependant régulièrement la formation pour enrouler un courant ascendant d’air chaud et gagner de l’altitude puis reprennent leur trajet dans la direction initiale.
Leurs passages marquent ils les saisons ?
Les passages migratoires ne sont pas toujours « en phase » avec la météorologie du moment. Leur passage par exemple au printemps ne signifie pas automatiquement un changement de temps radical des températures dans les jours qui suivent. Cette migration correspond surtout à un besoin physiologique de reproduction, un besoin en alimentation en adéquation avec d’autres facteurs encore non maitrisés (allongement de la durée du jour…) mais en général cette migration signale une tendance d’un changement climatique fiable à court terme.
Infos pratiques
Vous pouvez suivre la migration des grues sur un site dédié sur https://www.migraction.net/.
Il est possible de les observer en halte migratoire ou en hivernage dans les Landes, à la Réserve d’Arjuzanx où des observatoires installés permettent de les voir de très prés ! Le mieux est d’y être le matin au départ des grues quand elles partent se nourrir autours de la Réserve, voir la vidéo ci dessous que j’ai faite à cette occasion, attention ça tangue !
https://www.reserve-arjuzanx.fr/
Allez, on lève les yeux au ciel et on ouvre grand ses oreilles pour admirer le spectacle !
Texte, photos et vidéo des grues : Sylvain WAGNER